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Quelques modifications ont été apportées au décret relatif à la lutte contre le dopage et vont bientôt être introduites dans nos règlements. Cette réforme porte sur deux grands axes :
• Le renforcement des moyens pour détecter les cas de dopage et les sanctionner ;
• Le renforcement des droits à la défense des sportifs.
En ce qui concerne l’amélioration du droit à la défense, il faut noter que c’est le récent cas de Charline Van Snick, médaille de bronze aux jeux de Londres et accusée de dopage aux championnats du monde de Judo 2013, qui a permis de faire évoluer les choses.
Plusieurs éléments de sa défense ont été pris en compte par le TAS (Tribunal Arbitral du Sport) devant lequel elle a fait appel de la décision prise par la Fédération Internationale de Judo à son encontre.
La sportive, convaincue d’avoir été victime d’un sabotage par un tiers mal intentionné, a fait la démonstration d’un scenario suffisamment probant pour rentrer dans le standard de la prépondérance des probabilités.
Ont été pris en compte les faits suivants :
• la sportive a contesté avoir pris intentionnellement de la cocaïne;
• au moment du contrôle elle était 3ème du championnat, donc susceptible de décrocher une médaille et à coup sûr promise à un contrôle antidopage ;
• les analyses ont démontré qu’elle ne consommait ni régulièrement, ni occasionnellement du la drogue ; la concentration de cocaïne était extrêmement faible et ne pouvait donc rentrer dans le cadre d’une préparation sportive ni même être le résultat d’une consommation récréative.
En conclusion, si ses titres et médailles ne lui ont pas été rendus (parce que, en tout état de cause, elle présentait bien des traces de cocaïnes, aussi infimes soient-elles) ; sa suspension de deux ans (qui aurait ruiné sa carrière) a bien été annulée et sa fédération internationale a été condamnée à prendre en charge une partie des frais d’avocat et de procédure de sa judoka.