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Sophie FAGUET – AVRIL 2022
De l’apprentissage du vol en ETF26 à la découverte de l’Ocean Fifty,


Un mois d’avril à plusieurs coques !
En ce mois d’avril, le mot d’ordre était apprentissage de la vitesse.


Weekend 1 : Pour le 1er avril, quoi de mieux qu’une régate « revival » en Melges 24 avec les propriétaires français qui tentent de relancer cette superbe série. Des conditions de rêve sur ce support exigeant, léger et surtoilé en rade de Cherbourg, le tout encadrer par LE coach qui a longtemps traîné ses cirés sur cette série : Benoit CHARON, encore lui !
Semaine 1 : Navigation sur l’Ocean Fifty Leyton. Message aux filles !

L’association « Magenta Project » https://themagentaproject.org/ 
Cette association s’est donné pour mission de faire un lien entre des jeunes femmes passionnées de voile en compétition et des « mentors » expérimentés très motivés pour transmettre leurs expériences directement sur support. C’est ainsi que le lien s’est créé il y a déjà plus deux ans au moins avec le Groupe Leyton, sponsor de Sam Goodchild depuis plusieurs années.

Cela fait 2 saisons que le MP et Leyton propose un calendrier auquel les femmes peuvent s’inscrire pour participer aux navigations de l’Ocean Fifty. Ce que j’ai fait cette année en ayant une seule disponibilité : le retour de la Route du Rhum. Quelle n’a pas été ma surprise lorsque Sam m’a appelé en début de mois pour convoyer son bateau aux Sables d’Olonne pour le départ de la 1000 milles des Sables. Evidemment j’ai accepté, et ça a été une superbe
découverte du support.
Bateau à taille humaine : peu de voiles, fonctionnement (qui paraît) simple, circuit très complet et motivant (grandes courses en double/solo + circuit en équipages de 5 personnes).
Des conditions de rêve : reeching mer plate, nous avons pu atteindre les 30 nœuds de vitesse, et j’ai été surprise de la sensibilité du bateau à la barre. Un très bon souvenir qui en prime m’a permis de donner un coup de main et d’aller souhaiter bonne chance aux marins en Class40 pour cette première course solo de leur saison.


Semaine 2 : Le Spi Ouest France en ETF26 avec le Team Lady Team Pro.
Nous étions parties sereines en nous disant que les conditions plutôt légères allaient nous permettre de découvrir le bateau en course de manière plus aisée, et de décortiquer chaque phase et chaque manœuvre. Et effectivement, nous avons réussi à rentrer 3 bonnes courses (3-4-4) sur la semaine : encourageant.
Les deux derniers jours ont par contre été difficiles car nous ne rentrons aucune bonne manche ; d’une part parce que nous n’arrivons pas à faire notre place sur les départs (au travers) d’autre part parce que nous avons du mal à choisir le bon compromis au portant entre aller très bas quand les vents sont trop faibles, lever une coque quand le vent rentre un peu ou tenter de voler quand le vent rentre encore un peu plus. Ici la conduite est très subtile et
doit être adaptée à chaque changement de 1-2 nœuds de vent, et nous sommes livrées à nousmêmes pour trouver des solutions. Vous vous doutez bien que dans ces conditions, les adversaires qui ont déjà 3 à 6 saisons dans les jambes sur ce support ne nous attendent pas !

Semaine 3 : Lancement d’un projet qui me tient à cœur : être la première femme Francobelge à participer et à performer à une course qui fait naître les légendes actuelles de la course au large : la Transat en Double (Concarneau->Saint-Bathélémy) !
https://www.linkedin.com/feed/update/urn:li:activity:6922458486077329408/ 
Entre récupération, préparation physique, travail sur les fiches manœuvres de l’ETF26, préparation logistique du Championnat d’Europe de course au large en double mixte ET de la Sardinha Cup ; j’ai tout de même pu prendre le temps de communiquer sur ce magnifique dossier créé par Arnaud SALMON. J’espère de tout cœur réussir à monter ce projet qui vise 3 axes : Partager ma passion, Former des jeunes en course au large, Performer sur un circuit
exigeant et à armes égales.
Pourquoi le Figaro Bénéteau 3 ?
Tout simplement parce que c’est LA classe monotype de référence en course au large. Parce que justement grâce à la monotypie, nous restons sur des budgets connus, maîtrisés et maîtrisables. Pour finir, tout simplement parce que ce bateau est adapté à toutes et tous et que dans cette série, les skippers passent plus de temps sur l’eau qu’en chantier. Cela correspond parfaitement à ma devise :
« pour progresser, il faut passer du temps sur l’eau peu importe le support et le format. »
Alors n’hésitez plus et embarquez ; partagez, diffusez autour de vous pour rendre ce projet possible et venez rêver de traverser l’Atlantique en notre compagnie !


Semaine 4 : Multi-tâche
Elle a commencé par un petit convoyage en flottille du Figaro 3 d’Alan ROBERTS entre Les Sables d’Olonne et Port-La-Forêt en compagnie d’un jeune belge motivé : Timothée DEPLASSE.
Ensuite une magnifique journée dédiée à 31 lycéens option EPS du Lycée JB Le Taillendier de Fougères qui avait pour thème :
les femmes et le sport professionnel.

Matin :
Midi :
Début PM :
séance de Préparation Physique avec LE coach Stéphane ELIOT
Pique-nique sur la plage de Toulhars
Conférence de presse sur la place des femmes dans le sport professionnel
menée par les élèves
PM : visite des pontons de Lorient La Base, découverte des bateaux de course au large (Mini, Figaro, Class40, IMOCA et Utlim) + visite guidée du Class40 N°135 


Préparation, entraînement et participation à l’EUROCAT 2022 en ETF26.
Ca y est, nous volons pour de bon et c’est très grisant. Nous faisons un beau raid autour de Houat avec une longue descente volante au contact de la flotte. Le dernier jour, c’était rock’n roll avec de talus, 18 nœuds de vent, un ris des glissages, des plantés et toujours plus d’apprentissage. Nous terminons 8/8 mais satisfaites cette fois-ci de notre progression technique et très motivées pour revenir encore plus fortes.